Abr - 20 - 2016

Le 8 mars dernier l’organisation féministe « Las Rojas » (Les Rouges), avec plusieurs camarades de  l’Université de Barcelone El Raval, nous sommes mobilisées avec des milliers de femmes; nous sommes sorties dans la rue pour réclamer justice pour les victimes de la violence sexiste et patriarcale et pour toutes les femmes qui subissent la violence de l’État, de l’Eglise et de l’austérité de Rajoy.

Face à la vague de fémicides et de violence que les femmes souffrons, dans la région Catalane, de Valencia et dans tous les coins de la péninsule ibérique, les femmes organisées et des secteurs indépendants, nous sommes rassemblés et nous avons rempli la Place de l’Université à Barcelone et nous nous sommes mobilisées jusqu’à la Plaza Jaume I pour crier haut et fort que nous n’accepterons pas la la naturalisation ou la normalisation de la violence que nous souffrons et que nous n’allons céder même pas un millimètre dans la défense de nos droits.

Nous avons bien clairement que rien n’est garanti aujourd’hui pour les femmes et qu’il ne le sera pas non plus avec un nouveau gouvernement. Au cours des premiers mois de 2016  un nombre scandaleux de meurtres sexistes, de femmes poignardée ou étranglées, ont été recensés dans l’ensemble de l’État espagnol, mais particulièrement dans la communauté autonome de Catalogne. Le journal El Pais du premier janvier, a rendu publique une chronologie du premier mois de l’année où ont été tuées 8 femmes, sans compter le cas de la petite Alicia, violée et assassinée, jetée par une fenêtre par son agresseur. Femicidios.NET collecte des informations des différents cas, exposant ainsi un total de 28 femmes tuées depuis le début de 2016, ce qui fait une moyenne de deux femmes assasinées chaque jour par la violence contre les femmes.

Cependant, il ne s’agit pas seulement d’une question de chiffres : nous sommes conscientes que les réseaux de la violence sexiste se construisent dès les sphères de la haute monarchie, qui défendent leurs entreprises et les intérêts d’une poignée de patrons qui se considèrent tout-puissants et avec carte blanche pour fustiger et harceler les femmes. En outre, nous ne nous laissons pas tromper par les gouvernements régionaux qui discutent et  fassent la même chose que le gouvernement central: rien… Ils ne font rien contre la violence et pour améliorer la situation des femmes. Bien au contraire, juste une minute de silence pour se souvenir des victimes, en même temps qu’ils réduisent le budget des programmes d’aide pour les femmes victimes de violence.

Cependant, nous disons, et nous continuerons à dire: On a assez de ceux qui nous violentent et nous exploitent!!  Les militants de Las Rojas et le Courant International Socialisme ou Barbarie, nous sommes sensibles à cette réalité, et en rendant compte de cette barbarie et pour y répondre, nous commençons à nous organiser dans les universités et les lieux de travail dans le but de construire un mouvement féministe qui soit indépendant des secteurs bourgeois, avec la ferme conviction que les droits se défendent dans les rues et sans avoir aucun espoir ou confiance en l’État, ou en sa justice patriarcale.

Ce 8 mars, comme chaque jour, nous avons exigé et crié haut et fort:

Prison ferme pour tous les fémicides!

Des logements et des emplois pour les femmes victimes de violence et pour leurs fils ¡

Un salaire digne et équitable pour les femmes au foyer et pour toutes les femmes!

Pour l’avortement libre, légal, sûr et gratuit!

C’est aux femicides et aux machistes d’avoir peur, pas à nous !

Organise-toi avec Las Rojas et Socialisme ou Barbarie!

Las Rojas - Socialismo o Barbarie

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