Conférence
du NPA

Un pas progressif, malgré que le débat stratégique n'est pas réglé

La Conférence nationale du NPA a nommé un combattant ouvrier candidat présidentiel

Pour Flor Beltran (courant Socialisme ou Barbarie internationale,
membre de la «position C»), 12/07/2011

Les 25 et 26 Juin la Conférence du NPA, a fait un progrès au milieu de la situation critique du  NPA, en nommant un militant syndical de l'automobile en tant que candidat aux élections présidentielles de l'année prochaine. Toutefois, ce pas progressif a de sérieuses limites parce qu’il n’a pas eu l’approbation d’un programme marxiste révolutionnaire, et un virement radical de l’activité du parti du électoralisme vers la lutte des classes.

Dans le contexte de la crise profonde que  le NPA vit, environ 3100 partisans ont voté pour les délégués participant à la Conférence nationale. Philippe Poutou  a été élu candidat à l'élection présidentielle de 2012 par 53% des délégués.  Travailleur de Ford, il a mené une lutte de quatre ans contre la fermeture de l'usine, en tant que syndicaliste de la CGT. il était militant de Voix de Travailleurs, qui a quitté Lutte Ouvrière et  rejoint la LCR.

La droite du NPA (position B) a fait un millier de manœuvres pour empêcher la nomination d'un travailleur en tant que candidat. Toutes sortes d'arguments ont été utilisées par cette fraction liquidationniste en comptant des astuces antidémocratiques. Arguments comme : c’est«retour à la vielle LCR " (Ligue communiste révolutionnaire). Ou qu’il n'était "pas un candidat féministe» ou que le «mouvement ouvrier» est «démodé». Ils ont perdu toute référence de classe à un moment où la bourgeoisie européenne mène une attaque sauvage contre la classe ouvrière, et la résistance continue en dépit de milliers de trahisons de l'appareil bureaucratique.

Le choix du candidat reflète que de nombreux membres ne sont pas d'accord pour liquider ce qui reste de ce qui fut l'un des plus grands partis trotskystes en France et en Europe, la LCR, pour se dissoudre dans un «front de gauche» social-démocrate modérément réformiste, dirigé par le député européen Jean-Luc Mélenchon, ancien dirigeant du Parti socialiste, ancien ministre, ancien sénateur, dont la dernière action a été de soutenir l’intervention de l'impérialisme français et de l'OTAN en Libye.

Depuis qu’on a eu connaissance de qui allait être le candidat du NPA, la presse bourgeoise a commenté la décision comme une «retrait identitaire», comme l’a qualifié Pierre-François Grond, un des leaders de l'aile droite de la NPA. Autres qualificatifs contre la décision de la conférence ont été «antiunitaires », « un parti au bord de l'explosion », « parti à l'agonie. » etc. Grond affirme que le NPA a perdu plus de la moitié des 9000 partisans dans deux ans, , justifiant ainsi la nécessité de s'unir avec le social-démocrate Mélenchon. Grond oublie de souligner qu'il a été l'un des piliers de la direction pendant ce période, il est donc entièrement responsable de l'état actuel du NPA.

L'intérêt des médias bourgeois dans ce sujet est doublement significatif. Tout la presse  du Figaro à Libération, passant par Le Monde, sont tellement préoccupés par la «unité de la gauche" (bien sûr, derrière Mélenchon) et ils soutiennent l'aile droite du NPA .

C’est que, depuis  mai 1968, le poids de trotskysme dans l'avant-garde a toujours été une gêne pour la bourgeoisie française et pour le régime, ils souhaitaient l’éradiquer. Même s’il n’a pas une influence de masse, il a été (et est toujours) un danger potentiel. Et maintenant les protestations et les luttes des travailleurs et des jeunes que la crise provoque, il est encore plus souhaitable de finir avec ce qui reste du trotskisme. Par conséquent, ils soutiennent le suicide par la dissolution du Front de Gauche de ce qui reste, malgré tout, la principale organisation de gauche en France.

Dans le NPA, il est clair que le danger de division existe. L’aile droite-position B-s’est déclarée tendance public dans le texte soumis par eux à la fin de la conférence. Ils ont imprimé une affiche signée " NPA unitaire " avec les fonds du parti.

La crise actuelle du NPA provoque un internalisme maladive. Il n’y pas une discussion organisée au niveau national sur la crise économique en Europe. Crise qui menace de transformer la Grèce, par exemple, dans un pays néocolonial, dominé par l'Allemagne et son partenaire mineur la France, avec des conséquences terribles pour les travailleurs et le public.

Ni les révolutions arabes sont discutés, laissant l'initiative aux militants de la commission «pays arabes». Ni  le mouvement des indignés d’Espagne est analysé, ni comment aider les jeunes qui tentent de développer le mouvement en France.

En outre, l'intervention dans les luttes des travailleurs et des étudiants, et la politique à mener en elles est une question presque individuelle. Ainsi, contrairement au rôle joué en mai 1968 par le groupe trotskiste qui a ensuite fondé la LCR, le NPA a laisse passer le grand mouvement syndical et les jeunes d'octobre à novembre de l'année dernière sans intervenir comme organisation militante.

En bref, le NPA n'a pas de politique centrale d'intervention, il est une somme des commissions, avec tensions,  paralysie, mécontentement parmi les militants.

Un candidat ouvrier ... Mais avec quel programme et quelles campagnes?

La Conférence nationale du Npa a réussi à choisir un candidat, ouvrier militant dans les luttes. Mais le document présenté par la nouvelle majorité de la position A, formé par d'anciens dirigeants de la LCR qui faisaient partie de la direction de la NPA et par des militants de divers groupes d'extrême gauche qui ont rejoint le NPA, n’a pas défini les priorités de campagne ni un programme d'action.

En fait, la nouvelle majorité, est un front défensif contre les liquidateurs, il n'y a pas d'unité politique. Par exemple, en la position A, il y a un courant, allant de la direction traditionnel aux anciens militants de LO (y compris le candidat Poutou), qui pense que le moment est «négatif pour la lutte des classes, les défaites sont la marque du période"... D'autres activistes, comme nous, soutiennent plutôt que dans l'Europe il ya une augmentation de la lutte de la classe, stimulée par la crise. Le groupe qui voit tout en noir, ne pense pas que les dirigeants syndicaux sont des traîtres à combattre comme l'ennemi au sein du mouvement ouvrier, fait qui démontre les limitations de la nouvelle majorité.

Justement  le texte de la position C qui a atteint 6% des délégués, a été présenté pour souligner la nécessité de que le NPA se concentre sur certaines campagnes principales. Mais les délégués élus à la position C n'ont pas été autorisés à faire  aucun amendement au texte majoritaire qui ouvre la campagne. Même les membres des groupes qui composent la position A, dont les dirigeants rédigé le document, n'a eu aucune possibilité de le changer, même si beaucoup d'entre eux voulaient faire des amendements. Le texte a été rédigé par un petit groupe, mélangeant des arguments et des positions pour contenter tout le monde, de la "répartition des richesses" au gouvernement des travailleurs, sans préciser les tâches du moment. Ainsi, ironiquement rien n'a été décidé à propos de faire une campagne de solidarité avec les travailleurs de l'automobile qui sont aujourd’hui confrontés à des licenciements, en particulier PSA Citroën, une réalité paradoxale quand le candidat est un travailleur dirigeant syndical de Ford ...

Un défi majeur dans des militants NPA sera réussir à présenter le candidat. Parce que ce sera difficile de recueillir 500 signatures des «élus», en particulier les maires de la ville. C'est une tâche qui maintiendra les militants occupés cet été et pendant de nombreux mois. Il était également difficile en 2002, lorsque la LCR de Besancenot a été présenté pour la première fois.

La droite et les partis réformistes ont déjà commencé à riposter. Parce qu'ils savent qu'il y a un espace pour cette candidature de classe,  symbole de la lutte en France. Par exemple Mélenchon l'ancien ministre socialiste qui attire la droite du NPA, se raccommode, il a commencé à critiquer l'intervention française en Libye, qu’il avait applaudie dès le début.

Pour ces raisons, nous, membres de Socialisme ou Barbarie en France,  membres de la position C P4 et de l'aile des «extrême gauche» du NPA, nous devons soutenir cette candidature, tout en critiquant les erreurs et les limitations et les handicaps des dirigeants de la majorité.

Etait une erreur  créer le NPA ?

Aujourd'hui les militants discutent si la création du NPA était une erreur ou pas. C'est une question fondamentale, ce qui implique la nécessité d'un bilan. Il est clair également que la Conférence signifie un retour à quelque chose de semblable à ce qui était la LCR. Nous ne pouvons pas présenter un bilan exhaustif ici, mais on tient à souligner des éléments qui doivent être développés.

Nous pensons qu'en effet c'était une grosse erreur de dissoudre la LCR pour former le NPA comme «parti large», qui allait gagner des secteurs des masses par une intervention purement électorale et en dehors de la lutte de classe et de  la lutte des travailleurs et des jeunes. Le NPA a été créé pour élargir le succès électoral de Besancenot en 2002 et 2007, qui a reflète largement la crise du PS et du PCF. On a supposé que la formation d'un " parti large " vaguement "anticapitaliste" avec un programme "rose", de ne pas effrayer les électeurs à sa droite, d'attirer des masses d'électeurs. Simultanément, la nouvelle organisation dont la seule activité était électorale, laissait de coté, comme on a déjà affirmé, toute implication centralisée et militante dans les luttes des travailleurs et des étudiants.

Il est vrai que le NPA a regroupé des militants marxistes révolutionnaires. Cependant, un groupement similaire pourrait se faire autour de la LCR, sans se dissoudre dans une organisation amorphe exclusivement électoraliste et étrangère aux luttes.

Mais le NPA a refusé un parti de  lutte des classes, sans pour autant obtenir de succès électoral. Le fait est c’est  "étroite" LCR trotskyste qui a remporte les deux succès électorales (les élections présidentielles de 2002 et 2007), et pas le «large» et «anticapitaliste» NPA, en diluant le programme. Et alors que France vivait les combats d’ octobre-novembre 2010, où le NPA n’est pas intervenus en tant que parti militant!

Un autre point de bilan, est que la rupture d'une secteur de dirigeants avec le marxisme révolutionnaire venait depuis quelques années, déjà dans la LCR. Sa dissolution et le passage au NPA les a permis à certains s'échapper de la base marxiste et de classe de la LCR.

Ce dernier point n'est pas moins important: c'est la dimension internationale de cette stratégie des partis larges avec des programmes "roses", qui se consacrent exclusivement aux campagnes électorales pour gagner des secteurs de masse. Ce projet dans ces différents versions a été appliqué au niveau international. Partout les résultats ont été désastreux.

Il s’agit  alors de poursuivre les efforts pour construire une tendance ou courant marxiste révolutionnaire dans le NPA, pour la perspective de sa refondation comme une organisation révolutionnaire au service de la lutte des classes.


Un paso progresivo aunque el debate estratégico no está saldado

La Conferencia Nacional del NPA nombra
un luchador obrero candidato presidencial

Por Flor Beltrán (de la corriente internacional
Socialismo o Barbarie, en la “Posición C”), 12/07/11

La Conferencia el Nuevo Partido Anticapitalista, realizada el 25 y 26 de junio pasado, dio un paso progresivo dentro de la situación crítica del NPA, al designar un activista obrero del automóvil como candidato en las elecciones presidenciales del año próximo. Sin embargo, este paso progresivo tiene las graves limitaciones de no haber sido acompañado por la votación de un programa marxista revolucionario, ni de un giro radical de la actividad partidaria del electoralismo a la lucha de clases.

En el marco de la profunda crisis que embarga al NPA (Nuevo Partido Anticapitalista), unos 3.100 adherentes votaron para elegir los delegados que participaron a la Conferencia Nacional. En ella, Phillipe Poutou fue electo candidato del NPA a las elecciones presidenciales de 2012 por 53% de los delegados. Obrero de la Ford, ha estado a la cabeza de una lucha de cuatro años contra el cierre de la fábrica, como dirigente del sindicato CGT. Formaba parte del grupo Voix de Travailleurs, que salió de Lutte Ouvrière y que se unió posteriormente a la LCR.

La derecha del NPA (la Posición B) hizo mil maniobras para impedir la designación de un obrero como candidato. Toda suerte de argumentos fueron utilizados por esta fracción liquidacionista, además de tretas antidemocráticas. Que era “volver a la antigua LCR” (Liga Comunista Revolucionaria). O que no era “una candidatura feminista”, o que el “obrerismo” ya “pasó de moda”. ¡Han perdido toda referencia de clase, en momentos en que las burguesías europeas llevan adelante un ataque salvaje contra la clase obrera, y que despunta la resistencia a pesar de las mil traiciones de los aparatos burocráticos.

La elección de este candidato refleja que muchos militantes no están de acuerdo en liquidar lo queda de lo que fue uno de los partidos trotskistas más importantes de Francia y de Europa, la ex LCR, para terminar disolviéndose en un “frente de izquierda” socialdemócrata, tibiamente reformista, encabezado por el eurodiputado Jean–Luc Mélenchon, antiguo dirigente del PS, ex ministro, ex senador, cuya última acción notoria fue apoyar los bombardeos del imperialismo francés y la OTAN en Libia.

Desde que se supo quién iba a ser el candidato del NPA, la prensa burguesa ha comentado la decisión como una “retirada identitaria”, como la calificó primero Pierre–François Grond, uno de los dirigentes del ala derecha del NPA. Otros calificativos contra la decisión de la conferencia fueron “antiunitarios”, “un partido al borde de la explosión”, “partido en agonía”. El NPA ha perdido mas de la mitad de los 9.000 adherentes en dos años, declara Grond, justificando así la necesidad de unirse con el reformista socialdemócrata Melenchon. Grond olvida señalar que él fue uno de los pilares de la dirección todo este tiempo, y en consecuencia es plenamente responsable del estado actual del NPA.

El interés de los medios burgueses en este asunto es doblemente significativo. Ya habla por sí mismo el hecho de que todos, desde Le Figaro hasta Libération, pasando por Le Monde, se preocupen tanto por la “unidad de la izquierda” (por supuesto, unidad detrás de Melenchon) y hayan apoyado al ala derecha del NPA.

Es que, desde Mayo de 1968, para la burguesía francesa y el régimen, el peso del trotskismo en la vanguardia ha sido siempre una molestia que deseaba erradicar. Aunque no tuviese influencia de masas, era (y aún es) un peligro potencial. Y ahora la grave crisis, y las protesta y luchas que provoca en los trabajadores y la juventud, hacen aún más deseable que se liquide. Por eso, apoyan el suicidio –mediante su disolución en el Front de Gauche– de la que sigue siendo, a pesar todo, la principal organización de extrema izquierda de Francia.

En el NPA, es claro que el peligro de división existe. El ala derecha –la Posición B– se ha se declarado en tendencia pública en el texto presentado por ellos al final de la conferencia. Ya han sacado unos afiches donde firman “NPA unitario”, con los fondos del partido.

La crisis actual del NPA provoca un internismo enfermizo. Es que no hay ni siquiera una discusión organizada a nivel nacional sobre la crisis económica en Europa. Crisis que amenaza de convertir a Grecia, por ejemplo, en un país neocolonial, dominado por Alemania y su socio menor Francia, con terribles consecuencias para los trabajadores y la población.

Tampoco las revoluciones árabes son estudiadas seriamente, quedando la discusión a la iniciativa de los militantes de la comisión “países árabes”. Ni tampoco se discute sobre el movimiento de indignados de España ni como ayudar a los jóvenes que en Francia tratan de desarrollar el movimiento.

Asimismo, la intervención en las luchas obreras y estudiantiles, y la política a llevar en ellas, es cuestión de cada cual. Así, en contraste con el rol jugado en Mayo de 1968 por el grupo trotskista que luego fundaría la LCR, el NPA dejó pasar el gran movimiento obrero y juvenil de octubre–noviembre del año pasado sin intervenir como organización militante.

En suma: el NPA no tiene política central de intervención; es una agregado de comisiones, generando tensiones, parálisis, descontento entre militantes.

Candidato obrero... ¿pero con qué programa y campañas?

La Conferencia Nacional logró nombrar un candidato obrero, inmerso en la lucha. Pero el documento presentado por la nueva mayoría –la Posición A, formada por antiguos dirigentes de la LCR que eran parte de la dirección del NPA y por militantes de diversos grupos de extrema izquierda que adhirieron al NPA– no define que campañas serán las prioritarias, ni un programa de acción.

En realidad la nueva mayoría, la Posición A, es un frente defensivo frente a los liquidacionistas, y que no tiene unidad política. Por ejemplo, en la Posición A existe toda una corriente, que va desde la dirección tradicional hasta los militantes provenientes de LO (incluido el candidato Poutou), que piensan que la época es “negativa para la lucha de clases, que son las derrotas lo que marca la etapa”... Otros militantes –como nosotros–, sostienen por el contrario que en Europa hay un ascenso de la lucha de clases, dinamizado por la crisis. Igualmente, el grupo que ve todo negro, no considera que las direcciones sindicales traidoras sean el enemigo a combatir en el seno del movimiento obrero, lo que muestra en carne viva todas las limitaciones de la nueva mayoría.

Justamente para insistir sobre la necesidad de que el NPA se concentre en algunas campañas fundamentales se presentó el texto de la Posición C, que logró el 6% de delegados. Pero a los delegados elegidos de la Posición C no se les permitió hacer ninguna enmienda al texto mayoritario que abre la campaña. Ni siquiera los miembros de los grupos que conformaron la Posición A, cuyos dirigentes redactaron el documento, tuvieron posibilidad alguna de modificarlo, aunque muchos de ellos querían hacer cambios. El texto fue redactado por unos pocos, mezclando argumentos y posiciones para contentar a todo el mundo, que van desde el “reparto de las riquezas” hasta el gobierno de los trabajadores, sin clarificar las tareas del momento. Por eso, contradictoriamente no se decidió nada sobre hacer una campaña en solidaridad con los obreros del automóvil que se ven enfrentado a despidos masivos, sobre todo de PSA Citroen, una realidad paradójica cuando el candidato es un dirigentes obrero de la Ford...

Un gran desafío de los militantes del NPA será lograr presentar el candidato. Será difícil porque se trata de recoger 500 firmas de personas que hayan sido “electas”, sobre todo alcaldes de pueblo. Es una tarea que mantendrá ocupados a los militantes este verano y durante muchos meses. Fue también muy difícil en 2002, cuando la LCR presentó a Besancenot por primera vez.

La derecha y los partidos reformistas ya han comenzado a contraatacar. Es porque saben que hay un espacio para esta candidatura de clase, símbolo de la luchas en Francia. Por ejemplo Melenchon, el ex ministro socialista que atrae los derechistas del NPA, trata de reacomodarse, y ha comenzado a criticar la intervención francesa en Libia, a pesar de que la había aplaudido desde el principio.

Por esos motivos, nosotros, militantes de Socialismo o Barbarie en Francia, y miembros de la Posición C y la P4, ala de “extrema izquierda” del NPA, debemos apoyar esta candidatura, sin dejar de criticar los errores y limitaciones e incapacidades de los dirigentes de la mayoría.

¿Fue un error crear el NPA?

Hoy se discute entre los militantes si la creación del NPA fue o no un error. Es una cuestión fundamental, que implica la necesidad de un balance. Es claro, además, que la Conferencia significa un regreso a algo parecido a lo que fue la LCR. Aquí no podemos exponer un balance exhaustivo, pero sí apuntar elementos que sería necesario desarrollar.

Pensamos que, efectivamente, fue un gran error disolver la LCR para constituir el NPA, como “partido amplio” que iba a ganar a sectores de masas mediante una actividad puramente electoralista y al margen de la intervención en la lucha de clases, en las combates de los trabajadores y los jóvenes. El NPA se creó para ampliar los éxitos electorales de Besancenot en 2002 y 2007, que fueron reflejo en gran medida de la crisis del PS y el PCF. Se supuso que la formación de un “partido amplio”, vagamente “anticapitalista”, con programas “rosados” para no asustar a los electores a su derecha, iba a atraer a masas de votantes. Simultáneamente, esa nueva organización, cuya única actividad de conjunto era electoral, dejaba de lado, como ya señalamos, toda intervención centralizada y militante en las luchas obreras y estudiantiles.

Es verdad que el NPA reagrupó inicialmente a sectores militantes marxistas revolucionarios. Sin embargo, un reagrupamiento semejante podría hacerse realizado alrededor de la misma LCR, sin disolverla en una organización amorfa, exclusivamente electoralista y ajena a las luchas.

Pero el NPA renunció a ser un partido de lucha–de–clases, sin por eso obtener el menor éxito electoral. El hecho es que los dos grandes éxitos electorales (las elecciones presidenciales del 2002 y el 2007) los logró la “estrecha” y trotskista LCR y no el “amplio” y “anticapitalista” NPA, aguando el programa. ¡Y mientras eso sucedía, en Francia se producían luchas como las de octubre–noviembre de 2010, donde el NPA no intervenía como partido militante!

Otro punto de balance, es que se evidenció que la ruptura de un sector de dirigentes con el marxismo revolucionario venía desde hacia algunos años, ya en la LCR. Su disolución y el pasaje al NPA les permitió a algunos librarse de las bases marxistas y de clase de la LCR.

El último punto no es por eso menos importante: se trata de la dimensión internacional de esta estrategia de partidos amplios, con programas “rosados” que, dedicándose exclusivamente a las campañas electorales, ganarían a sectores de masas. Esta fue una concepción que, con diversas variantes, trató de ser aplicada a escala internacional. Y los resultados han sido desastrosos en todos lados.

Se trata entonces de seguir haciendo esfuerzos por construir en el NPA una corriente o tendencia marxista revolucionaria, que se plante desde la perspectiva de su refundación como organización revolucionaria al servicio de la lucha de clases.